Images, sons et mouvement mais aussi lumière, projections, structuration et montage : l’installation, propose également une métaphore de l’art cinématographique, une transposition que la présence des oiseaux et des autoportraits de Helene Schjerfbeck associe plus étroitement à The Birds. A sa manière, Le Temps suspendu se rapproprie l’une des grandes ambitions d’Alfred Hitchcock : celle de libérer par son art le mouvement de la peinture, de le révéler pour porter un regard différent sur elle.
Au-delà de l’interprétation musicale et chorégraphique qu’elle cherche à susciter sur lui, l’installation souligne également le caractère sériel de l’art de Helene Schjerfbeck et l’assombrissement progressif que revêt la palette du peintre, reprise dans le spectre que proposent les plumages des différents oiseaux présentés. En la déployant, elle renvoie à la fois de la vie de l’artiste une approche contrastée et l’idée d’un retrait du monde que l’installation déjoue à travers ses effets d’échappée.