Amours, Plateforme, Paris (France)

2019 8 - 24 février



Exposition collective avec Ana Apostolska, Jérôme Avraham Benarroch, Nicolas Bernière, Aurélie Brame, Delphine Bundschuh, Elsa Cha, Dominique Chazy, Vincent Corpet, Odonchimeg Davaadorj, Marielle Degioanni, Guillaume Dimanche, Aurelie Dubois, Pierre Dumonthier, Véronique Ellena, Cornelia Eichhorn, Frédéric Fontenoy, Sandrine Elberg, Justine Gasquet, Fanny Gosse, Jean-Michel Hequet, Chloe Julien,Maria Ibañez Lago, Dorota Kleszcz, Marine Luszpinski, Katia Kameneva, Fanny Lambert, Vanina Langer, Cendres Lavy, Michel Lemoine, Tereza Lochmann, Low Art, Camille Moravia, Marie Maurel de Maillé, Isabelle Millet, Emilie Moutsis, Tami Notsani, Jean-Baptiste Perrot, Joël Person, Laurent Quénéhen, Jérôme Rappanelo, Jeanne Rimbert, François Ronsiaux, Sarah Roshem, Alice Sfintesco, Christine Smilovici, Nathalie Tacheau, Ilona Tikvicki, Anne-Marie Toffolo, Julie Perin et Vincent Prieur. Ainsi que des films de Nenad Malesevic, Sam Holden, Ilona Tikvicki, Kate Stobbart, Laurent Fiévet, Rachel Hines, Vienne Chan, Thomas Darby, Ben Judd, Avi Krispin, Chris Dupuis, Tad Hozumy, Andrew Love & Dave Pescod, Gerald Zahn & Anna Bertsch et Arnold Pasquier.
Curator: Laurent Quénehen.

2019 est une année érotique, éros à l’envers devant le miroir, 50 ans après 1969.
Dans l’astrologie chinoise la nouvelle année commence le 5 février sous le signe du cochon et la fête des amoureux, la Saint Valentin, arrive en cours d’exposition. Tant de signes qu’il en devenait inévitable de rencontrer ce thème, même si 2019 ne s’annonce pas en France sous ses hospices ; parfois les grandes histoires commencent par des frictions, l’énervement n’est jamais très éloigné de l’excitation. Amours est une orientation frivole et chargée : beaucoup d’œuvres sont exposées, mais une seule par artiste, l’amour est à la fois unique et multiple.

Une contrainte qui oblige chacun et chacune à concentrer son concept amoureux sur un unique petit format. Il y a des photographies de personnes chéries, des œuvres suggestives, des fleurs, des objets, des mots, des sons, des symboles. C’est souvent une évocation de l’être aimé, son absence, un mouvement qui commence, mais dont la réponse reste en suspend. Je t’aime. Mais toi ? Moi non plus. Chanson culte et rebelle qui se plonge dans le moins lisse.
Prends garde à toi si tu m’aimes, prévient Carmen.

Proust écrivait une recherche sur l’amour et ses déboires entre salons mondains et pissotières. Pessoa se perdait dans Lisbonne à la recherche de la beauté rêvée. Baudelaire se désolait et notait en substance : « L’amour est une rose, chaque pétale une illusion, chaque épine une réalité ». Et Lacan de rajouter : « L’amour est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas ». Donner ce qu’on n’a pas, c’est peut-être faire la roue, donner l’illusion de la toute puissance à celle ou celui qui n’y croit pas et n’en veut pas, mais le réel avec failles et fracas sans illusion et peut être encore une illusion. Pessoa l’écrivait ainsi : « On n’est pas ce qu’on vit, on est ce qu’on rêve ». Amours est une exposition sur le mouvement, sur les allées et venues, les détails et tel un accrochage dans une salle de château, elle est remplie d’images, de messages d’aïeux et d’aveux, de non-dits ou de regrets.

Laurent Quénéhen

Plateforme Paris
73 rue des Haies
75020 Paris
Me – Dim : 14h30 – 19h30.
www.plateforme-paris.com

Vernissage le 8 février, de 18 heures à 22 heures.

Exposition

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