Swing 14

2012




Montage vidéo de 0 mn 37.

Swing 14 revisite une très courte scène de Young Frankenstein de Mel Brooks où la créature (Peter Boyle) rencontre une petite paysanne (Anne Beesley) qui lui propose de jouer avec lui sur une balançoire. Participant comme Swing 1, Swing 4, Swing 13, Swing 18, Swing 26, et Swing 29 à un cycle de montages interrogeant la famille et les liens qui peuvent se tisser entre différentes générations, il dresse de l’enfance un portrait incisif.

Heurté, le montage use de la répétition pour mieux marquer la tyrannie exercée par l’enfant sur son partenaire. Tout en soulignant la détermination de la fillette à arriver à ses fins, elle accentue l’artificialité du jeu de ce dernier pour l’apparenter à une sorte de marionnette qu’elle parviendrait, en s’imposant continuellement à lui, à manipuler parfaitement. Si le montage rappelle par ses effets de réitérations sonores certaines œuvres expérimentales de Martin Arnold, ce sont davantage les ressorts du cinéma burlesque qui se trouvent exploités pour mieux mettre en relief toute la saveur comique de la scène de Mel Brooks de façon à servir cette dénonciation. Conditionné par le mouvement de balancier de la balançoire, le détournement de la fin de la séquence filmique travaille au même effet.

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