Février 2011 - Retour à Marienbad

2011


Bussy St Martin, Domaine de Rentilly



Variante de Octobre 2008 – Retour à Marienbad (2008).
Installation vidéo pour un vidéoprojecteur et une paire de jumelles.
1 montage vidéo d’1 heure 04 minutes.

Dans le cadre de l’exposition Chambres Sourdes, la présentation d’Octobre 2008 – Retour à Marienbad a été repensée. Profitant du point de vue sur les bassins et sur le parc qu’offrent les chambres du premier étage du Château de Rentilly, l’installation a été mise en place de manière à engager un dialogue entre les images du montage et le paysage extérieur, animé par la présence des visiteurs. En pouvant les englober dans un même regard, le spectateur est en mesure d’apprécier toute l’étendue de la palette des correspondances engagées.

Sur les fenêtres de la chambre, des filtres ont été placés de manière à assombrir l’espace de projection et atténuer les couleurs du parc en référence à l’esthétique en noir-et-blanc du film. Le miroir posé sur le sol au-dessus duquel était présenté initialement le montage a été quant à lui relégué contre l’un des murs de la chambre afin de rétablir une certaine réalité des images de l’œuvre cinématographique – les plans du montage engageant de nombreux jeux d’inversion par rapport à l’œuvre originelle – que le spectateur peut, s’il le souhaite, prendre en considération en tournant le dos à la surface de projection. Mais ce sont davantage les fenêtres de la pièce d’où l’on peut découvrir les bassins du parc qui permettent de rétablir la présence de l’objet manquant et de restituer, en opérant un basculement factice à 180° des images du montage, une certaine mémoire de l’œuvre d’Alain Resnais et d’Alain Robbe-Grillet et de ce qui se jouait au cours de la première présentation du dispositif en octobre 2008, à la galerie la Ferronnerie.

Placée devant l’une des deux fenêtres de la chambre, une paire de jumelles invite le spectateur à considérer un banc à l’autre bout du parc où est présentée l’intervention Through the Looking Glass. Tout en introduisant une allusion à la construction scénaristique de The Shinning de Stanley Kubrick (qui constitue la principale référence travaillée dans la série d’interventions Fêlures du paysage déployée autour de l’installation, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Château), elles invitent le spectateur à se déplacer jusqu’à lui pour revivre l’expérience proposée dans l’espace de projection, mais sans le support des images, cette fois. C’est ainsi que le visiteur est incité à s’aventurer dans la surface réfléchissante du film d’Alain Resnais et Alain Robbe-Grillet et de se perdre dans les méandres du labyrinthe que construit le montage de l’installation.

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