Installation vidéo double écrans
150 minutes
Il est question dans les séries Whistle et New Whistle de genre, de féminité, de place et de statut de la femme dans la société, voire plus spécifiquement sur la scène artistique internationale.
Il est également question d’une subjectivité qui définit un rapport intime à soi et l’exposition ou la dissimulation de cette dimension, ou, a contrario, du rapport à une altérité qui révèle diverses natures d’attentions destinées aussi bien à l’autre qu’à l’image ou l’œuvre d’art et restitue un vaste panorama de comportement face à cette entité. Cette question du fonctionnement de notre regard et des mécanismes engagés dans notre perception, et plus particulièrement face à l’œuvre d’art constitue le principe champ d’investigation des recherches artistiques de Laurent Fiévet
La série New Whistle rassemble aujourd’hui plus de 140 boucles vidéo qui revisitent des extraits de films où sont représentés systématiquement une femme, une cage et un oiseau. Elle embrasse plus d’un siècle d’histoire du cinéma, sans distinction de genres, de périodes, de géographies et de statuts des films revisités et pointe à ce titre l’évolution de la représentation des femmes au cours de cette période
La série procède par collection et jeux de variations qui ont également une dimension réflexive quant au dispositif muséal et à la démarche du collectionneur. Indépendamment, chacun des montages est en effet susceptible de tisser avec le spectateur le même type de liens que ceux que développent dans les films les femmes avec les cages à oiseaux. Dans le contexte d’une exposition, ils peuvent être aussi bien présentés individuellement qu’invités à se répondre dans des formes de combinaisons extrêmement variées.
L’installation 36 Songs to Whistle rassemble 36 de ces boucles vidéo sur deux écrans dans un cycle de plus de 150 minutes. Elle fonctionne par fractionnement, rupture, confrontation et collision des boucles qu’elle rassemble pour mettre en regard et inviter à dialoguer les périodes, genres et situations exposées, et travailler à d’autres formes de musicalité propres aux montages présentés.
L’installation a reçu à Nice, en Novembre 2018, le Prix de l’Hôtel Windsor dans le cadre du Salon Caméra Caméra où elle était présentée pour la première fois au public.